Salvatore Sciarrino

La Bocca i piedi il suono. Xasax (ensemble modulable de saxophones et 150 saxophonistes). Elaborations. Canzoniere da domenico scarlatti pagine

Archive 2003
Musique
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Nef du Musée d’Orsay
La Bocca, i piedi, il suono
(La Bouche, les pieds, le son)
pour quatre saxophonistes solistes et des saxophonistes en mouvement
Xasax, ensemble modulable de saxophones
Et 150 saxophonistes
Élèves des Conservatoires et Écoles de musique des Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val de Marne.
Durée : 45'
Musée d’Orsay / Auditorium
Élaborations pour quatre saxophonistes solistes
Canzoniere da Domenico Scarlatti
Pagine d’après Carlo Gesualdo da Venosa, Johann Sebastian Bach, Domenico Scarlatti, Wolfgang Amadeus Mozart, Cole Porter et compositeurs anonymes du 14e siècle
Xasax, ensemble modulable de saxophones
Durée : 70'
Coproduction Musée d’Orsay, Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem, de Selmer Paris
En association avec la Fondation de France

La Bocca, i piedi, il suono : «... Nous voici plongés dans une aube de sons, des appels se répondent, se croisent distincts et pourtant pas encore libérés des songes nocturnes. Qu’est-ce que le sommeil ? le réveil ? Des formes et des strophes nous posent des énigmes sur le destin de l’être. Un carré de solistes (quatre saxophones altos) sont disposés au centre du public, mais la voix des instruments est méconnaissable. Une magie produite par des techniques inhabituelles, une magie acoustique qui affleure aux limites du silence et se transforme en un espace... Nous entendons soudain résonner dehors, dans une dimension extérieure, des sons d’abord isolés qui se fondent ensuite en un flux. C’est une foule de saxophonistes, une centaine et plus, de toutes dimensions (sopranos, contraltos, ténors et barytons). La vague menace, puis déborde lentement dans l’espace : les instrumentistes entrent, sortent et entrent à nouveau, formant pour l’auditeur un flux continu de pieds, de visages, de bouches. On peut considérer cette oeuvre comme une métaphore sociale et une initiation au naturalisme contemporain. Chaque exécutant apporte en effet son propre son, infime qui a cependant une responsabilité déterminante dans le résultat d’ensemble. Songez au vent qui varie parce qu’il porte le bruissement de chacune des feuilles des arbres de la vallée. Extrême fascination des sons-masses : nuages et vols d’oiseaux, déluge de pluie issu des innombrables clés de saxophone, pulsations, forêt d’appels, silence diapré».
Salvatore Sciarrino

La Bocca, i piedi, il suono est constitué de trois moments. Un premier où seul joue le quatuor de saxophones. Un second où interviennent des sources sonores invisibles. À la fin , les saxophonistes prennent possession de l’espace.

Elaborations : Salvatore Sciarrino nomme ainsi un mode d’appropriation des oeuvres du passé qu’il transcrit ou réécrit pour une formation instrumentale de son choix.Le saxophone y tient une place importante.